de Waterford que j’avais pour lui, une lettre de feu son réspéctable ami, et que je désirais connaitre, quand je pourrais avoir l’honneur de la lui remettre ; il me répondit poliment qu’il m’attendrait, à deux ou trois jours de distance, à déjeuner : je le remerciai de sa politesse et lui dis, que ma maniere de voyager ne rue perméttant pas de faire dix ou douze milles Irlandais avant déjeuner, je me rendrais chez lui dans la journée. Je fus dans l’intervalle présenter l’autre, à Mr. Cornelius Bolton, où je passai mon tems avec beaucoup d’agrément ; Je cite rarement ce que j’ai connu des différentes personnes à qui j’ai été addressé, à moins que cela ne puisse être utile, et encourager le bon exemple : dans ce cas, rapporter le fait tout simplement, est un éloge dù.
Mr. Cornelius Bolton vit très retiré à la campagne et a employé une partie de sa fortune à bâtir un village assez considérable où il a établi des manufactures de differentes sortes, particulierement de Tisserans : l’industrie qu’il encourage parmi sa colonie, donne lieu de croire, que ses frais feront bientôt plus que payés et qu’elle deviendra pour le public un objet d’utilité, comme pour lui un de profit, après n’en avoir-été qu’un d’humanité.
Je retournai à la ville par la riviere, dont les bords sont très cultivés et très romanesques, et je me mis en route pour Curraghmore, où j’arrivai bien fatigué et tout haletant vers les quatre heures : je remis ma lettre au Marquis de Waterford, et ayant été reçu très poliment, au bout de quelques instans je demandai la permission de me retirer pour m’habiller. On me fit alors entendre que l’on me donnerait