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et fus ainsi me précautioner de santé pour le reste de mon voyage. J’essayai même d’embrasser le pilier .... mais je n’en dirai pas le résultat : quant au lit du saint, je pensai qu’il n’y avait pas grand danger que je pus jamais mourir, du mal dont il prévient les conséquences funestes et je ne m’en inquiétai pas beaucoup.

Rath-drum, est une petite ville à quelque distance de cet endroit fameux ; elle est assez florissante, on y fabrique une quantité prodigieuse de flannelles ; le paysan m’y a semblé assez industrieux et plus aisé qu’ailleurs. Tous les premiers lundys de chaque mois, il s’y tient un marché, où l’on m’a assuré, qu’il se vend pour plus de quatre mille livres sterlings de flannelle. Lord.... (je ne me rappelle pas son nom) a bâti à ses frais, un magasin assez grand pour les déposer : C’est lui qui a encouragé cette nouvelle manufacture, cela lui fait beaucoup d’honneur et sera aussi très avantageux à sa terre.

Les paysans sont très curieux de savoir l’heure du jour : à tout moment les femmes et les enfants sortent des cabanes et viennent demander au voyageur l’heure qu’il est, peutêtre pour avoir le plaisir de voir une montre, ou d’entrer en conversation.

Il y a dans ce voisinage une mine de cuivre très considérable : les premiers frais on montés à plus de 6o,ooo l. (douze cent mille livres tournois) avant que la compagnie put rien retirer ; elle est à present dans le plus grand état d’activité et emploie près de trois cents ouvriers. On fait passer l’eau qui sort de la mine sur des plaques de mauvais fer faites éxprès : elle les dissout en partie et le cuivre, qu’elle