Page:Latocnaye promenade dans l irlande.djvu/346

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


Cette expédition est au fait assez vigoureuse : je suis loin de regretter ma fatigue, si surtout quelques idées peuvent être utiles au pays qui me donne azyle ; cependant, comme malheureusement il faut toujours un peu penser à soi, à moins que la personne qui veuille m’encourager à en faire une pareille, ne me donne sa parolle d’honneur de ne point mourir avant qu’elle soit terminée, je ne crois pas qu’on me rattrappe, à courir les grands chemins de cette maniere là.

Les changemens amenés, par les circonstances critiques, dans lesquelles l’Irlande s’était trouvée pendant mon abscence, étaient beaucoup moins remarquables que dans la Grande Bretagne. Les habitans aisés cependant, s’étaient enrolés comme volontaires, et formaient des compagnies où les différens états se trouvaient rassemblés, ainsi il y avait la compagnie des Avocats, et des Procureurs * à pied et à cheval, des Commis de la Douane, des Marchands et des Ecoliers, qui tous avaient pour chefs les premiers d’entre eux et les Ecoliers avaient pour colonel un de leur proffesseur. Parmi