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pas qu’il y ait une autre grande ville en Europe et surtout de trois cent mille habitans, auprès de laquelle un voyageur à pied, put espérer rencontrer une politesse pareille.

Je m’avançai encore à l’Est jusqu’à Clontarf, sur le champ de Bataille où les Danois furent défaits par O’Brien Boromh, le 23 avril 1014, 157 ans avant l’arrivée des Anglais : on a de cet endroit une fort belle vue de la Baye de Dublin et de la montagne de Howth, qui s’avance dans la mer et ressemble assez à la peinture qu’on nous donne de Gibraltar : on suit aussi de l’œil, cette immense chaussee que l’on a jetté à une distance de près de trois milles, pour empêcher les sables de s’amonceler à l’embouchure de la riviere Lyffey. Près de cet endroit, est le parc charmant de Marino : le Temple que Lord Charlemont y a bâti, est sans contredit, un modèle brillant d’architecture et auquel je n’imagine pas que l’œil le plus éxercé put trouver aucun des défauts ou des négligences que l’on reproche à plusieurs des Edifices publics de Dublin. * »


  • Le Palais du Parlement à Dublin, est Un Bâtiment magnifique ; par une négligence singuliere, on placé un entablement d’ordre Dorique, sur des colonnes et des chapitaux d’ordre Corinthien.


Je rentrai enfin dans cette ville par le Nord, un peu plus d’un an, après en être sorti par le sud. Pour que mon départ et mon retour fussent en tout semblables, je fus invité à diner le jour de mon arrivée chez la même personne, que lorsque je quittai la ville, je pris le thé chez celle que j’avais vu la veille de mon départ et je me retrouvai au soir dans le même logement et absolument dans la même situation.