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à bien perdu de son crédit dans ces derniers temps. Il se pourrait rééllement qu’elle fut beaucoup plus efficace avant la destruction du college.

Je remarquai que quelques enfans portaient à leur cou un petit sac de toile attaché à un fil de laine ; une bonne femme du pays, me dit que c’était un gospel, un évangile, que le prêtre de la paroisse leur donnait pour prévenir bien des maladies. Il y a des pays ou les prêtres excitent le peuple à la superstition, il y en a d’autre, où c’est évidemment la peuple, qui oblige les prêtres à s’y prêter.

Je continuai de suivre les bords rians de le Boyne et vis près de Slaine, un pilier de pierre couvert de figures singulieres et de quelques caracteres Irlandais que je ne pus pas lire, ni me faire expliquer, car dans cette partie, à peine peut-on trouver à qui parler en Anglais, lorsque les ouvriers sont employés à leur travail, A un mille de Navan je vis à Donoughmore, la tour ronde que j’avais apperçu de la hauteur près de Slaine. Celle-cy, a quelque chose qui semble désigner qu’elle a été bâtie depuis l’établissement du christianisme. Sur la clef de la voute qui forme la porte, (qui comme dans les autres est à quinze ou vingt pieds de terre) il y a un crucifix gravé dans la pierre ; mais on m’a dit depuis, que l’époque à laquelle cette pierre avait été placée, est très connue. On croit communément que ces tours rondes éxistaient longtemps avant le christianisme : leur usage a différemment été interprété par les antiquaires ; quelques uns les ont supposés déstinées à contenir le feu sacré, d’autres qu’elles