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après quoi, il y avait un silence qui durait autant de temps qu’il en fallait pour chanter les mêmes notes mélancholiques, qui à quelque distance n’étaient pas sans méllodie. On place à la tête de la tombe, le papier découpé que porte l’enfant, avec une poignée de baguette d’osiers, et lorsqu’il y en a une qui prend racine, j’imagine que c’est regardé comme quelque chose d’heureux, car on laisse l’arbre croitre et qu’on le taille.

La ville de Slaine avait été bâtie par Mr. Burton Connyngham, à qui elle appartenait ; il avait un parc et une maison superbe sur les bords rians de la Boyne. Je fus m’y présenter et j’y reçus de Mvlord et de Mylady Connyngham, l’hospitalité la plus aimable. Ma premiere course dans le voisinage, fut d’aller rendre une visite solitaire à la tombe de l’homme respectable qui m’avait protégé et dont la perte ne sera pas aisément réparé par l’Irlande. A mon départ de Dublin, l’année précédente, sa maison fut la premiere où je fus reçu, ce fut encore chez lui, que je reçus l’hospitalité en finissant ma promenade.

Au sommet d’une colline près de la petite ville, on voit des ruines assez considérables, qui étaient autrefois un collége ; du haut du clocher qui est encore assez bien conservé, on a une vue fort étendue sur le champ de bataille de la Boyne : on apperçoit, à une distance très rapprochée, deux de ces tours rondes dont j’ai déja eu souvent occasion de parler. Près de ce séminaire, il y a un Rath * ou fort