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Son bras sans mouvement en l’air est suspendu,
" C’est assez, criat-il, ma rage est satisfaite,
" Je n’étendrai pas plus loin ma fureur,
" Mais ça, qu’on le dépece et vite qu’on l’apprête
" Je prétends, de mes droits user à la rigueur,
" Satisfaire à la fois, ma faim et mon honneur.
Il dit, puis prononçant G .. d d . . n ! de la cuisine,
Il sortit gravement, non sans faire la mine.

Cependant qu’à la broche on fait rôtir piggy,
Rost-beef dans le sallon, va fumer une pippe,
Bâiller sur les papiers, où bien damner Billy *.
De temps en temps, mouillant sa grosse lippe
D’un pot du plus epais porter
Afin d’avoir un jugement plus clair.

Cependant on apporte avec céremonie
Le cochon bien rôti. La table etait garnie
De dix autres grands plats, dans lesquels, il est vrai,
On ne voyait suivant l’usage
Que des couteaux, du pain, du sel et du fromage.

Pendant que de tout cet apprêt
Rost-beef avec plaisir contemple l’étallage :
Un fils de St. Patrice, affamé de métier,
Du cochon sans mot dire, a saisi le quartier.

Rost-beef le voit et d’un ton plein de rage
En brandissant en l’air son coutelas vengeur,
" Arrête malheureux ! crains ma juste fureur !