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la Clyde. En passant à Hamilton, il montra une maison en disant, here is a house, where I have been many a year at the loom. Ses moulins consistent de quatre grands batimens de quatre étages et de dix sept ou dix huit fenêtres de front à chaque. J’y ai vu plus de Machines, de roues, et de cotton que dans aucun endroit. * Toutes les roues sont mises en mouvement par un courant considérable qu’on a tiré de la Clyde et amené à grands frais au travers d’un rocher qui a plus de deux cents pas d’épaisseur. Avant qu’il n’y eut de Manufacture dans cet endroit, il était sauvage et désert : on y compte à présent plus de deux mille habitans.


  • Les gens de Manchester font bien des simagrées pour montrer leurs Moulins et souvent même le refusent absolument. Que sont cependant leurs Moulins, eu comparaison de ceux de Lanark.

Mr. Dale maintient à ses frais, près de cinq cents enfants qui travaillent à son compte et à qui il fait enseigner à lire, à ecrire et l’arithmétique. Ils sont tenus dans le meilleur ordre, proprement vêtus et assez bien nourris. Lorsqu’ils ont atteint l’age de quinze à seize ans, après avoir acquis le gout du travail et de l’industrie ils se retirent et trouvent aisément à se placer. C’est plus particulièrement pour cet objet, que je regarde les Moulins de Lanark comme tres intéréssants. C’est là, la véritable gloire du Marchand ; Mr. Dale a ainsi l’avantage de maintenir plus de deux mille personnes, et de rendre utilles à la société, un nombre prodigieux de petits infortunés sans parens, ni amis, et qui communément ne lui sont qu’à charge.

Plusieurs personnes en Irlande, m’ayant paru désirer former