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garde aux petites tracasseries qu’il m’a fallu essuyer et en dépit de qui, j’ai réussi à faire imprimer le premier volume de cet ouvrage et ai fait mes affaires aussi bien que je pouvais le désirer.

Après donc être resté aussi longtemps qu’elles l’éxigeaient : un beau jour je partis dans l’intention de retourner en Irlande, pour y achever ma promenade, et remplir les engagemens que j’y avais pris avec les personnes qui m’y avaient reçu, en publiant les réflexions et les détails qu’elle avait occasionée.

Comme à mon ordinaire, en quittant où en revenant en Écosse : je me disposai à aller rendre mes devoirs aux personnes qui m’y avaient d’abord accueillis. Je pris donc une place dans le coche de Sterling et appercevant une jeune personne assez bien mise, se huchant faute de place sur l’impériale : sans lui dire mot, je la pris par la main, je la fis s’asseoir à la mienne dans la voiture et je pris la sienne, au grand étonnement de mes compagnons de voyage qui s’étonnaient fort que l’on put être galant : cependant mon action à la longue les toucha et un deux s’offrit au premier relais de prendre ma place, car il y a vraiment de l’étoffe dans ces gens là, il ne s’agit que de les piquer, pour en faire quelque chose.

Le coche s’arrêta à Linthligow petite ville joliment située sur un petit lac ; après la bataille de Falkirk, les royalistes furent tellement effrayés, que, sans s’arrêter, quelques uns coururent jusqu’a Edimbourg, d’autres passerent la nuit dans