Page:Latocnaye promenade dans l irlande.djvu/283

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

scélérat, il a entrainé la nation sur le bord de l’abyme : nous sommes ruinés, perdus : il n’y a qu’un moyen de nous sauver, c’est de pendre Monsieur Dupuit et de mettre Monsieur le Renard à sa place. ,

Pendant le cours de l’hiver (de 1797) les anti-ministeriels firent à Edimbourg comme par toute la grande Bretagne d’humbles pétitions au Roi pour renvoyer à jamais his weak and wicked Ministers. On recevait les signatures dans tous les cabarets et pour engager les gens du peuple, à venir y porter leur noms, on donnait à ce qu’on m’a dit, un verre de vin à tous ceux qui signaient ; on rapporte qu’il y a des gens qui ont signés si souvent dans le même jour, qu’ils étaient ivres le soir. Les partisans de l’opposition ne firent dans cette occasion que ce que les autres avaient fait avant, car lorsqu’on leva les corps de volontaires parmi les gens du peuple, on fit promener par la ville un grand tonneau rempli de porter et on donnait à boire à ceux qui se présentaient pour défendre leur pays.

On criait misere, mais cependant il y avait sept ou huit bals par jour, la Comédie, le Concert le Cirque, Panorama, les bêtes feroces, et tout était plein. Un certain Italien qui sut se procurer la protection des premiers personnages, fit courir tout le monde à ce qu’il appellait ses exhibitions littéraires, où il lizait, avec l’accent milanais, des tragédies de Corneille et des comédies de Moliere. Ce bon pays est vraiment la terre promise pour les Charlatans : celui-cy avait fait un petit compliment Italien, ou le nom seul était à changer suivant le pays où il se trouvait : en voici le sens: " Amoureux