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les les autres passage de riviere, car au fait celui ci n’est guères que de vingt milles.*


  • Le jour que je passai, on transporta d’Irlande en Écosse, environ quatre cents bêtes à cornes et dans les six dernieres semaines on en avait passé à peu-près trente mille.


Dans deux heures et demie je fus transporté sur le côté presbyterien de l’eau ; je saluai de nouveau les côtes de l’Écosse, et je me félicitai d’être enfin arrivé, dans un endroit où je pourrais me reposer.

J’avais quitté Dublin le 25 de may et je débarquai au, Port Patrick, le premier de Decembre : ainsi j’avais passé plus de six mois dans cette petite promenade sans provisions, sans soucis, et sans autres éffets, que ce que mes poches pouvaient contenir.

Mon temps au fait, avait été fort bien employé ; je ne l’avais rééllement jamais passe avec plus d’agrément : mes idées s’étaient aggrandies : j’avais acquis la connaissance d’un peuple intéressant, trop mal connu de ses voisins et malheureusement trop souvent la proie de l’avidité et du caprice, qui s’etaient ligués pendant des siecles pour l’avilir, afin d’avoir un prétexte et une excuse.

L’élan surprenant que ce pays a pris dans ces quinze dernieres années, ne peut laisser aucun doute sur la prospérité qui l’attend, si l’on suit le système de modération, que l’on a enfin cru devoir adopter. Loin de moi, de penser à encourager la révolte. La modération dont je parle, est celle dont tout sage gouvernement doit user vis-à-vis des sujets fideles, quelque soit leur croyance religieuse. Trop long