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grande confiance pour ses hôtes, cela arrive une fois, mais deux, mais trois.

Tout ce pays est coupé de collines rondes à peupres d’égalle hauteur jusqu’auprès de Lough strangford, qui n’est autre chose qu’une baye fort large et sans presque de profondeur. La petite ville de Newtown-Ard est à son extrémité : elle est assez jolie et bien batie, mais elle doit être fort incommodée, par les vapeurs qui doivent s’élever de ce bras de mer que la marée basse, laisse presque entierement à séc. On pourra peutêtre me reprocher d’avoir trop souvent parlé de déssechement dans le courant de cet ouvrage ; c’est qu’il n’est pas de pays qui en ait plus grand besoin. Je répéterai encore ici ce que j’ai dit vingt fois, qu’il est honteux de laisser tant de lacs et de bras de mer subsister, pendant que l’on pourrait en tirer un parti si avantageux.

Rien ne peut faire mieux connaître la quantité de bon terrein que l’on pourrait gagner sur la mer dans cet endroit, qu’en disant qu’a quatre où cinq milles de la ville, il est d’usage à la marée basse de le traverser à cheval et même à pied. Quoique dans ce grand espace il y ait quelques endroits tres pierreux, la plus grande partie du terrein cependant, est un mélange de terre glaise, de sable et de coquillages.

Je fus reçu à Mont Stwart, avec beaucoup de bonté par Lord et Lady Londonderry. Mylady est la sœur du Viceroy d’Irlande. Elle vit trés retirée dans le sein de son aimable et nombreuse famille, à l’éducation de laquelle elle donne tout son temps. Lord Londonderry et son fils, levaient alors