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on y a aussi découvert, et dans les terres voisines, nombre de morceaux de bois petrifiés.

Je fus un jour à l’endroit, d’où la rivière Banne sort de ce lac, pour voir par moi même de quelle espèce était l’obstruction qui a pu être la cause de sa formation. Le lit de la riviere m’a semblé en être la principale cause ; il est beaucoup trop étroit, pour une telle masse d’eau, et en outre, la riviere fait un circuit de deux milles, (quoi qu’en ligne directe il y ait à peine un demi mille) avant de se jetter dans un autre lac de cinq à six milles de long, sur trois à quatre de large, qu’on appelle Lough Beg. A la sortie de celui cy elle forme un cascade assez considérable. Dans le cas où l’on voulut dessecher un grande partie de Lough Neagh, et rendre la riviere Banne navigable jusqu’a la mer, la premiere chose à faire, ferait de couper un canal profond et en ligne directe de Lough Neagh au lac Beg, ayant soin de le faire commencer au dessus de la barre de sable, que le vent, la tempête et le courant ont amoncelés à l’endroit d’où la riviere sort. Cette seule opération, diminuerait le volume de l’eau de cinq à six pieds et ensuite lorsque les terres qui auraient ainsi été désséchées auraient eu le temps de se consolider, si l’on voyait qu’elles fussent bonnes et que les vapeurs ne fussent pas trop mal-saines,* on pourrait penser à la cascade de Lough Beg et à faire des canaux de communication