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dû être engloutie avec le volcan, d’où est venu la basalte dont les piliers de cette côte sont formés.

" Ajoutons à cela, dit le général Vallancey, la tradition des Anciens Irlandais, qui rapporte que la plus grande partie de cette isle a été engloutie dans la mer. Les paysans croyent souvent en voir plusieurs parties s’élever du sein des eaux au Nord-Ouest de l’Irlande. Les habitans de ces côtes leur donnent le mon de Tir Huddy où le pays de Hudd : ils disent qu’elles contiennent une ville qui possédait autrefois des richesses immenses et dont la clef est enterrée sous quelque autel des Druides. " Le Général, Suivant toujours son systême, de l’Irlande peuplée par les peuples du levant, ajoute, " cette ville est évidemment la ville perdue des Arabes, mentionnée dans la préface de l’Alcoran et visitée par leur faux Prophete Hud. " Et ce qui est encore plus cruel pour un faiseur de système, dans la comparaison que le Général, fait entre le Japonais, le Péruvien, et l’Irlandais, j’ai trouvé qu’un certain Varénius avait absolument dit la même chose. Verisimilus est septentrionalis Americae, partent olim adhesisse Hiberniœ. Un Bertius aussi, prétend que le déluge de Deucalion a été mal à propos placé en Thessalie et que c’est sur les côtes de l’Ecosse, ou Caledonia qu’il devrait être ; parceque Dùr en Irlandais veut dire l’eau, et que Deucalion est une corruption de dur Caledonia,— le déluge de Caledonia.

Il est si terrible de trouver des gens dans son chemin de cette maniere, que je fuis déterminé à ne plus faire de système ou du moins à ne plus lire les livres de ceux qui en ont