Page:Latocnaye promenade dans l irlande.djvu/248

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

paraitrait que dans ces dix dernieres années (malgré le nombre prodigieux d’absents riches, à qui l’on fait passer des sommes énormes) l’Irlande a reçu chaque année environ deux cent mille livres sterlings, (quatre millions tournois) de plus, qu’elle n’a fait sortir du pays * ; on sent que si un tel état peut continuer pendant quelque temps, ce royaume arrivera bientôt à un point de prosperité, auquel peu de nations peuvent prétendre. Il est sùr qu’à la simple apparence, le voyageur croirait d’abord, qu’il y a plus d’or en Irlande qu’en Angleterre, proportion gardée.


  • Voyez, les journaux de la chambre des communes, sur l’importation et l’exportation, les rapports des douannes, et les calculs d’Arthur Young à la fin de son livre sur l’Irlande.


Lorsque j’étais à Londonderry, un Nain Polonais s’y faisait voir par curiosité. Il s’appellait le Comte Boralosky ; il peut avoir deux pieds et demi de haut ; c’est un petit être fort extraordinaire, il parle quatre où cinq langues et est très bien élevé ; il pouvait avoir alors cinquante à soixante ans ; il a beaucoup voyagé dans la grande Bretagne et il y a peu de villes où on ne se rappelle de lui. On rapporte que sa femme, qui est de taille ordinaire, le prit un jour en disputant et le mit sur la cheminée. Il y avait aussi dans la même ville un certain savant, qui vivait dans une telle chastété que St. Martin n’était rien auprès : je lui ai vu jetter son verre au feu, parce que sans qu’il s’en apperçut on l’avait rempli, pour lui faire boire à la santé des dames, I wonder, disait un certain Docteur dans la ville, he was not tempted, to know what it is, at least once.