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par visiter ces cavernes profondes, que l’on appelle the marble arch. La pierre est effectivement d’un assez joli marbre marqueté : ces cavernes sont formées par un ruisseau qui tantôt parait au jour et tantôt coule comme un torrent sous des masses énormes de rochers ; la montagne entiere est creusée presque partout, par son cours : il est évident qu’il coulait autrefois au dessus des précipices, dans lesquels il s’engloutit à présent ; on voit encore dans quelques endroits un lit assez large pour le contenir, au dessus des cavernes qu’il traverse.

En me rendant à la voute de marbre, mes guides m’en rapporterent toutes les histoires ; le nom des fées qui y demeuraient, des goblins, hob-goblins, witches, ghosts, &c. &c. qui la hantaient. Un d’eux il est sùr, avait l’air de s’en moquer, mais le plus jeune semblait y ajouter de l’importance ; ce fut dans ces dispositions que j’y entrai : un des deux hommes resta à l’entrée, disant qu’il l’avait déjà, vu et que le jeune homme serait capable de me la faire voir aussi bien que lui. Ce fut fort heureux qu’il eut cette idée, car sans cela j’aurais bien pu rester quel que tems dans la demeure des fées et des génies.

Après m’être promené près d’une heure au milieu des Rochers, des précipices et des cascades sans fin du ruisseau qui la traverse. Je pris la chandelle des mains de mon guide, pour regarder dans un précipice au fond duquel j’entendais l’eau courir ; je ne sais quoi, éteignit la chandelle. Now s’ecria-t-il d’un ton mélancolique, we are done for ever ! I would not move my foot front this place, for a guinea. Après m’être fait entendre avec beaucoup de peine, par l’homme à l’entre de la caverne et que je fus sùr qu’il était