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Irlande comme entêtés paresseux et incapables d’improvement, dans aucun genre, pendant que des peuples réputés plus éclairés se sont refusés, jusqu’à présent à adopter la méthode salutaire de l’inoculation. Sur le Continent, non seulement les paysans ne voudraient point consentir à faire inoculer leurs enfans, mais j’ai vu bien des gens aisés s’y refuser. En Angleterre, les propriétaires humains sont souvent obligés de séduire les parens pour les y engager : en Écosse ils n’ont encore pu y réussir, et cependant cette méthode a été adoptée généralement en Irlande, même dans les endroits les plus sauvages comme celui-cy ; les enfants ne sont pas le moins du monde préparés pour recevoir le germe, ils courent et s’amusent presque nuds avant, comme après la piqûre. Lorsque la fievre les prend, c’est alors seulement que l’inoculateur les voit et leur administre quelques remèdes innocents, qu’il tâche de faire valoir le plus qu’il peut afin d’augmenter son crédit et crainte que les parens ne s’accoutumassent à faire sa besogne eeux mêmes, ce qui nécéssairement lui oterait son gagne-pain.

Suivant enfin les bords variés de Lough Conn qui est encore une très grande piece d’eau et qui devrait être desseché depuis longtemps: je fus me présen ter chez Mr. Cuff à Castle-Gore. Il était allé voir son oncle, mais je fus reçu avec bonté par sa jeune Mariée et un homme agé dans la. maison qui avait été son tuteur.

Je fus visiter dans le voisinage la petite ville de Killala, où l’on voit une de ces tours Rondes, dont j’ai déjà eu souvent occasion de parler ; celle-cy est située à quelque distance de