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comme un torrent, et l’on n’a pas pris la peine de faire un canal de communication, et le port est hors de la ville. On est d’abord surpris en entrant dans Galway de voir la disposition des rues, et surtout la situation des maisons qui est entièrement différente que dans les autres villes Irlandaises. Elles ont presque toutes, le pignon sur la rue et une porte Cochere, comme les vieilles villes du Continent. Elle fut, dit-on, bâtie par les Espagnols à qui elle appartint * ; Il est encore possible de suivre la régularité du plan, quoiqu’il soit bien défiguré à présent, on rappporte aussi que ce furent treize familles dont les noms sont encore très communs, qui en jetterent les fondations, et la tradition rapporte, que pendant qu’une bonne Dame du nom de Joyce regardait les maçons qui bâtissaient à ses dépens le pont de Galway, un aigle laissa tomber une chaine d’or dans son giron et lui mit une couronne sur la tête. La famille des Joyce conserve toujours la chaine d’or, à ce qu’on m’a dit. Les peuples ont toujours aimé les fables ; si Galway fut devenue une Rome, celle-cy aurait sans doute pris crédit.


  • Je rapporte ceci comme on me l’a donné : l’époque à laquelle les Espagnols étaient maitres d’une partie de Irlande, est bien confuse dans l’histoire. Toutes les côtes de l’Ouest cependant, depuis Galway, jusqu’à Bantry, se rappellent encore d’eux et les noms de quelques endroits sont Espagnols comme Valentia, &tc. &tc.

Cette ville faisait autrefois un grand commerce, il a beaucoup tombé dans ces derniers temps ; il serait nécéssaire à présent qu’on y encourageat l’industrie, et qu’on prit des