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tout tout ce qui peut rendre la société heureuse et florissante, si l’on savait leur inspirer de l’intérêt pour leur pays.

Je passai par Ardfrey, chez Mr. Blake, on a de sa maison une très belle vue de la baye de Galway ; il y avait dans l’intérieur de la maison, une vue encore beaucoup plus intéréssante, mais l’aimable A * * * était trop jolie, pour qu’on put espérer l’y retrouver. Presque tous les habitans de cette partie sont Catholiques, riches comme pauvres ; seulement les riches se soumettaient autrefois à la forme Anglicane pour pouvoir posseder leurs biens en paix et à présent afin de pouvoir être élu au Parlement. Il y a une trentaine d’années que le propriétaire d’une très belle terre, que l’on appelle Oranmore, craignant que quelque cousin ne s’aviza de se faire protestant pour la lui enlever, s’en fut trouver l’Evêque et offrit de faire son abjuration des superstitions de l’Eglise de Rome. " Quels motifs, mon fils, " lui dit le passeur," vous engagent à vous réunir au bercail des fideles, et à abandonner la prostituée de Babylone ? " Oranmore ! dit l’autre, et à toutes les questions d’usage dans pareil cas, il répondait toujours, Oranmore ! l’Evêque fit quelques difficultés de l’admettre à prendre (le test) la communion, sur un motif aussi mondain ; mais il avait offert de se soumettre à la loi, et c’est tout ce qu’elle pouvait éxiger.

Traversant la belle baye de Galway, je me rendis dans cette ville : elle est située entre un grand lac et la mer sans trop avoir l’avantage de l’un ni de l’autre : la riviere qui fort du lac, un quart de mille avant de se jetter dans la mer coule