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terre qui semblait avoir été brulée, on a trouvé une statue hideuse, que l’on imagine avoir été celle de Beal.

La tradition rapporte que Beal, (qui est un mot qui signifie le soleil, ou plutôt une qualité du soleil) était adoré dans cet endroit : on voit sur un des côtés une crosse d’Evêque et de l’autre des clefs, On sait que le christianisme fut obligé de conserver à son établissement, une grande partie du culte qui l’avait précédé, afin d’accoutumer les peuples à ses rites. Dans les autres pays de l’Europe, les traces de l’ancienne religion ne sont pas aussi marquées qu’elles le sont dans cette isle. Ce qui m’a paru appartenir le plus à la religion des Druides dans les dévotions Irlandaises sont les saintes fontaines isolées dans les campagnes. Leur usage est le même par toute l’Irlande, quoique avec des formes plus où moins religieuses, suivant la vénération que les peuples ont pour le saint, qui a remplacé le dieu où la nymphe qu’ils y adoraient avant.

Ce pays est couvert de vieux chateaux à qui les nouveaux propriétaires ont communément donné leur nom, mais si l’on désire en trouver le chemin, il faut tâcher d’en savoir l’ancien nom Irlandais car les paysans ne le sont pas encore donné la peine d’apprendre les modernes, où plutôt ne veulent pas les apprendre, à moins cependant qu’ils ne veuillent du bien au propriétaire. Il n’y a la moindre tourbe dans le pays et les habitans sont obligés de l’aller chercher de l’autre coté de la baye de Galway ; les bois de la vallée de Capavarna sont les seuls que l’on rencontre : aussi ce n’est pas