Page:Latocnaye promenade dans l irlande.djvu/146

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

performance ? " pour faire comme les autres, dit il, and to see the women." C’est en effet à ces fontaines que grand nombre de mariage s’arrangent. C’est en vain que le prêtre de la paroisse a dans bien des endroits déffendu d’y venir ; le peuple suivait cette coutume longtemps avant l’établissement du christianisme et ne veut pas s’en défaire.

Dans le fait, il n’est rien de plus innocent, que de se promener autour d’une fontaine en récitant des oremus et de boire ensuite un verre d’eau ; je suis même convaincs, que cela peut être tres utille à la santé des pauvres femmes, en les forçant à faire quelque éxercice et à se nettoyerv: si on pouvait même les engager à ne s’en pas tenir aux jambes, cela serait encore mieux. Mais pour cela, il faudrait qu’il y eût des fontaines où les femmes et les hommes fussent admis séparément et alors elles deviendraient bientôt négligées. La seule chose donc, que puisse faire le prêtre, c’est de mettre de l’ordre dans ces assemblées et d’empêcher par ses exhortations, qu’il s’y passe rien d’indécent ; c’est à quoi celui de cette paroisse a parfaitement réussi. Les bonnes gens y viennent le samedy matin et leurs dévotions sont finies vèrs les deux heures : alors le cantien calle, s’aproche de la bonnie lassie et la reconduit chez sa bonne femme de mere cracking, tout le long du chemin.

Tout le monde à-peu-près, est Catholique dans cette partie : ils s’accommodent assez bien entre eux, le peuple va à la messe et le ministre prêche et édifie sa famille, sans que ni les uns ni les autres, paraissent s’inquiéter de quelle religion ils sont le reste de la semaine, à moins que ce ne soit pour