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chasseur tombant à cheval, au milieu de la famille épouvantée.

J’arrivai enfin à Macroom : j’avais fait mettre à Cork, un parapluie sur mon baton dans lequel il y avait une épée ; il y avait ainsi, un bout de bois de six a sept pouces audessus de la surface, lorsqu’il était deployé ; il pleuvait alors et je voyais les filles et les femmes ricanner en me regardant ; à la fin les enfans s’attrouperent et je pouvais à peine marcher. Quand je vis cela, je le fermai, " oh ! ce n’est rien, dit alors tout le monde : c’est un parapluie bâton" et l’on me laissa tranquille.

Je m’informai de la demeure de Mr. Henry Hedges ; on me la montra de loin, sur une hauteur au bout d’une longue avenue : je me mis en route pour m’y rendre ; je fus apperçus de la maison : Mr. Hedges vint au devant de moi et après une ou deux questions, " vous êtes étranger, " dit il, en me prenant la main avant même d’avoir lu la lettre que je lui apportais, " tout ce qu’il y a dans la maison, est à votre service." Voila la bonne ancienne hospitalité Irlandaise : combien cette cordialité fait plaisir, quand on a le bonheur de la rencontrer, dans ce monde pervers.

De Mont-hedges, on a un des points de vue les plus agréables, sur la riche vallée et la riviere au bord de la quelle la petite ville de Macroom est située. On y apperçoit un vieux chateau qui était autrefois la demeure des souverains du pays : il sert à présent de caserne pour les troupes qui sont en garnison dans cette ville.