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depuis depuis le Huron jusqu’au Chinois. Il cite dans sa grammaire des exemples singuliers de rapprochement entre une trentaine de langues vivantes dans tous les pays du momie.

Il est certain que toutes les nations de l’Europe, la plus grande partie de celles de l’Asie et même de l’Affrique sont venues des mêmes pays, d’où les Irlandais tirent leur origine : d’après cela il se pourrait que leur situation isolée eut pu leur faciliter les moyens de conserver plus longtemps la pureté du language des pays d’où ils sont venus.

Les Shiloes en Affrique, les habitans d’une partie de la Sibérie, quelques montagnards Italiens chez les grisons, sont après les Écossais les peuples dont le language a le plus de rapport avec l’Irlandais. Après eux viennent les Gallois, les Bas Bretons, les Dalécarliens en Suéde, les Basques en France et en Espagne et les Sclavoniens en Turquie, purs les Hufons en Amérique et les Mogols en Asie.

Le général Vallancey comme je l’ai déja dit, a expliqué le passage du général Carthaginois dans Plaute, et a ainsi prouvé que ces Républicains parlaient une langue peu différente de l’irlandais. La peuplade que les Tunisiens appellent Shiloes est supposée être descendue des Carthaginois qui echapperent à la ruine de leur patrie et se retirèrent dans les montagnes éloignées des côtes. Il y a quelques années qu’un Marchand Tunisien qui connaissait la langue des Shiloes vint à Dublin pour ses affaires : feu Mr. Burton Conyngham qui désirait connaitre plus particulierement l’analogie des deux langues invita le général Vallancey à déjeuner