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Je cite cet exemple entre mille, ne semble-t-il pas bien appétissant de voir un Aubergiste Apothicaire ! la cuisine d’un Apothicaire .....

Je me rendis de là à Lismore, sur la Black Water : son vieux chateau couvert de lierre et situé sur une éminence au dessus de la riviere, frappe d’abord la vue. C’est une des villes, les plus agréablement situées de toute l’Irlande : elle est entourée de bois et de promenades charmantes, mais elle est presqu’entierement en ruine à présent ; il parait qu’il y avait ici avant la réformation, des colléges et des séminaires considérables, il n’éxiste plus de tout cela que la grande Eglise Cathédrale, l’Evêque qui l’est aussi de Waterford, le Doyen et deux où trois autres éclésiastiques de l’Eglise Anglicane, qui n’ont autre chose à faire qu’à toucher le revenu des terres, qui avoient été apliquées pour leur maintien.

Le Duc de Dévonshire, a qui le chateau appartient et qui a dans ce pays, une terre qui peut valoir entre douze à quinze mille livres sterlings de rente, vient de bâtir à ses frais une grande auberge et une arche superbe au pont de la ville, pour tacher d’engager les habitans à prendre son absence en patience et à ne pas trop murmurer en lui envoyant ses revenus. Cette arche est vraiment magnifique : elle peut avoir quatre vingt pieds d’élévation, au dessus du niveau de la riviere, sur cent pieds de large.

Au risque de tomber à l’eau j’ai voulu aller dessous, le long du parement des pierres, large de deux où trois pouces ; elle a sept écho bien distincts pour un mot d’une seule sillabe, elle m’a entre-autres répété what, what, what, pendant