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Je ne sais trop coment expliquer ce point de vue, il faut cependant bien que je tâche de satisfaire le désir du lecteur.. voici le fait… un des fauxbourgs est separé de la ville, par un ruisseau fort large et dans lequel à la marée basse, il n’y a gueres que six pouces d’eau ; pour éviter un grand tour, les femmes le passent à gué ; c’est fort bien jusqu’ici, mais la mer monte progressivement, un pied, deux pieds, même trois pieds : les bonnes femmes cependant ne se soucient pas de faire un ou deux milles, au lieu de cent pas et elles font ce qu’elle peuvent pour empêcher leur jupe de se mouiller .. . c’est la toute l’histoire en vérité.

Quoique pas encore tout à fait remis de la longue course de la veille et de la mauvaise nuit qui l’avait précédée, comme je ne connaissais personne dans cet endroit, j’en partis dans l’après dinée : j’eus encore le temps de faire huit à neuf milles et je m’arrêtai à Caperquin, qui est joliment située sur la riviere qu’on appelle Black Water ; elle traverse l’isle presqu’entiéremens de l’est à l’ouest ; depuis et même avant Mallow où sont les eaux Minérales, elle arrose un pays délicieux.

Au matin je fus fort surpris de voir le maitre de l’Auberge dans laquelle j’avais passé la nuit, tranquillement assis dans une boutique de pharmacie, qui était au rez-de-chaussée de la même maison. " Vous êtes apothicaire " ? lui dis-je,

" oui Monsieur pour vous servir." " G— d d―― n pour me servir, I am not suprised if you have poisoned me, si j’avais su cela hier, I would rather have been d―― d que d’entrer dans votre maison."