on saurait bien trouver le moyen, de leur faire entendre raison.
Les plaintes et les murmures du public de Paris, à cette époque, et surtout celles des avocats, des procureurs, et des médecins, qui ont toujours été plus violentes, et qui sont à présent nos souverains seigneurs, ne pouvaient ils pas, avoir quelques rapports à cette petite fable.
Des anes à jupin, criaient à pleine tête,
Que des Bourdons la race malhonête,
Sans travailler, mangeait le miel,
Des laborieuses abeilles.
Le bon jupin, du haut du ciel
Entendant braire, ouvrit ses deux oreilles
Et bientôt leur fit demander
Ce qu’ils avaient à clabauder.
Ah sire, dirent-ils, voyez quelle insolence !
Ne sauriez vous chatier l’orgueil de ces bourdons ;
Faut il que le miel, soit à leur convenance,
Et que l’abeille, encore, endure leurs hauts tons !
― Que vous importe, ― ont ils pris vos chardons !
Les ruches ne sont point de plainte,
Ce n’est que rarement, que les plus gros frêlons
Les volent ; les petits, des abeilles ont crainte
Et ne s’y frottent guère ! ayez pitié de nous,
Dirent les péccatas, ils en avallent tous.
Je crois, se dit jupin, que ces anes sont fous :