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et de se mêler de ses affaires et l’on prétendit à Paris que peut s’en falut, que ls pairs qui avaient présenté ce petit mot d’avis, ne reçussent un billet de logement dans quelques uns des chateaux du roy.

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ESPRIT DE VERTIGE REPANDUE DANS LA NATION,
NOTE SUR LA FRANC-MACONNERIE.


Cependant un mécontentement universel, paraissait de toutes parts à un point effrayant : la secte des novateurs, qui était très considérable et s’augmentait encore tous les jours, montrait déja, une partie de cette fureur et de cet enthousiasme qu’elle a eu depuis, si souvent occasion de déployer. Les bâtimens publics, étaient couverts de placards incendiaires, où le roy était dépeint sous les plus noirs couleurs : On reprochait au peuple, son peu d’énèrgie et on l’engageait à se soulever.

Dans la foule des factieux, il y en avait un petit nombre qui dans l’ombre du mystere complotaient la subversion totalle de ce gouvernement, qu’au fait le gros de la nation voulait réformer, mais pas détruire. Ceux là, profitaient des abus d’autorité de la cour, aussi bien que des fausses démarches du parlement, ils échauffaient les têtes par des récits trompeurs, où des faits éxagérés ; les maux passés étaient représentés comme le prélude de futurs ; on accusait la cour d’avoir l’intention, de réduire la nation à un état entier de servitude ; on donnait, il est vrai, des louanges à la résistance