mêmes et demanderent la permission de se soumettre aux ordres du roy ; le premier, fut envoyé aux isles Ste. Marguerite, sur la côte de Provence, et le second au chateau de Pierre-en-Cize à Lyons.
Ce coup d’autorité, le long confinement, dans lequel le parlement avait été sous la garde de soldats pendant plus de vint quatre heure, ne purent lui faire changer de conduite, ni abbatre en rien son courage. Il était soutenu par l’esprit général des ordres de l’état, qui partageaient toutes ses démarches et applaudissaient hautement à sa fermeté.
La cour croyant avoir semé la terreur, parmi le grand nombre des magistrats, annonça la tenue d’un lit de justice pour le 8 de Mai.
Avant de se rendre aux ordres du roy, le parlement publia une protéstation contre tout ce que la force et la violence, pourraient l’obliger de faire, contre l’intérèt de la nation ; accusant la cour d’un dessein marqué et suivi depuis plus de douze ans, d’envahir tous les priviléges et les droits des différents ordres de l’état.
Le roy dans son lit de justice, après avoir reproché au parlement ses refus obstinés d’enrégistrer les lois salutaires au royaume, déclara que c’était son intention qu’elles fussent éxécutées, et qu’il entendait que la dispensation de la justice fut rendue plus régulierement à ses sujets, en obligeant le parlement à s’en occuper uniquement.
Il annonça alors, la cour pleniere, du zéle des membres de laquelle, il attendait le succès qu’il avait lieu d’éspérer, que son intention n’était point de détruire, mais de rétablir