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Il fut beaucoup applaudi, et la populace le reconduisit à sa voiture en poussant des cris tumultueux.

Au milieu de ces scenes de folie, le feu prit par malice où accident, dans différents endroits ; quelques personnes périrent à la suite des pèrsécutions que le peuple leur avait fait éprouver.

Les gens aisés et le parlement lui même, commencèrent à être effrayés : il fit afficher différentes publications, dans les quelles il éxhortait le peuple à se tenir tranquille et enfin la police à la grande satisfaction des honêtes gens, prit des mesures efficaces pour le faire rentrer dans l’ordre.

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NOUVELLES DEMANDES, IRRESOLUTION, LETTRES
DE CACHET, LA COUR PLENIERE.


On s’attendait que la cour en rappellant le parlement, était déterminé à ne remédier à la dette de l’état et au présent manque d’argent, que par une régulation mieux entendue et une économie sévere. Le roy même donna du crédit à cette opinion, par la réforme qu’il fit dans sa maison et les ordres qu’il donna aux administrateurs de ne faire que les dépenses nécéssaires, les rendant résponsables pour toutes celles qui seraient jugés inutiles.

Cette modération, ne pouvait pas être de longue durée, car l’économie la plus sévere ne pouvait pas remédier aux besoins du moment : le roy dans une séance royalle au parlement, où les princes du sang et les pairs du royaume se trouverent, demanda l’enrégistrement d’un emprunt considérable