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n’était plut temps de rien faire. Ce fut a la sortie de ce cantonement que l’armée des princes fut attaquée par un parti considérable de la garnison de Sedan, qui s’était caché en ambuscade dans un bois sur le chemin.

Quelques gentils-hommes des compagnies Bretonnes à cheval, et des chevaux-légers et mousquetaires, ayant été logés dans un village ou ils ne trouverent que quelques femmes, remarquerent qu’une d’entre elles, allait et venait continuellement du bois au village ; on l’arrêta, et après qu’elle eut été interrogée, elle avoua qu’il y avait à peu près trois mille hommes cachés dans le bois ; on en donna avis au quartier général, mais cela semblat si improbable qu’on n’y fit point attention ; au matin les patriotes impatiens, tirerent onze coups de canon sur la colonne des gardes du Roy qui tueront quelques chevaux.

Si les patriotes c’étaient tenus tranquilles et eussent attendu le passage du quartier général ils eussent pu enlever les princes où du moins causer un dégat effroyable, avant que les troupes qui étaient deja passées, pussent se rassembler. On vit bien alors que c’était sérieux, on fit mine d’entourer le bois : les patriotes craignant d’étre coupés, se retirerent précipitament, en criant nous sommes trahis. C’était à cette époque leur cri de guerre ordinaire, en s’enfuyant à toutes jambes .... c’est un peu différent à présent!

On envoya quelque détachemens après eux,pour achever de les disperser ; nous eumes deux où trois hommes tués, entre-autres Mr. De la Porte, aide de camp de Mr. D’Autichamp ; il commandait un détachement de Houzards, et ayant donné