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la Champagne, son intention était d’en faire la retraite, afin d’exciter encore davantage le desordre, pour avoir un prétexte de prendre sa part du gateau avec les autres ! politique honnéte, qui a reçu la récompense qu’elle méritait, par l’invasion des plus belles provinces de l’empire, et sera peutêtre la cause de la subversion totale de l’Europe.

Quidquid delirant reges plectuntur Achivi.

L’armée, du Duc de Bourbon, ne fut employée dans aucune expédition militaire : on la fit marcher de campemens en campemens dans les Ardennes, depuis Marche-en-famine, jusqu’à Namur. Elle servit cependant, à Brider les garnisons de Givet et de Charleroy. A la fin de la campagne après la bataille de Jemmappe, on la fit avancer yen Bruxelles, et elle protégea le départ de l’Archiduchesse contre les ennemis, et plus particulierement contre les habitats du pays. Son passage, n’avait été nulle part preparé, ce fut avec des fatigues inouies quelle parvint à St. Tron, où pour la récompenser de sa peine, elle essuya le sort de l'armée des princes, elle fut licentiée.

Celle du prince de Condé, ne fut aussi employée qu’en campements le Long du Rhin, et menaça les villes de Landau et Strasbourg *. A la fin de la campagne, l’empereur


Voici le commencement d’une lettre qu’un de mes amis, à l’armée du prince de Condé m’écrivit a celle des princes, en Champagne.

Binet quartier général. ― Je t’écris, mon cher ami, sans savoir où et comment t'envoyer ma lettre, mais cela ne fait rien : quand on est comme nous, sur le chemin da la gloire, on ne doit pas être difficile à trouver. ... quant à ce qui nous regarde, je crains bien que nous ne prenions le chemin le plus long. Nous cotoyons les bords du Rhin, sans je crois, avoir un but bien déterminé,