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l’affection, et enfin fidelle et entièrement dévouée, abandonner ce qu’elle avait de plus cher, pour soutenir la cause défaillante de la monarchie.

Je parlerai succintement des événements qui ont amené la révolution, et j’en suivrai le fil jusqu’au 14 juillet. Je ne m’arrêterai ensuite que sur les faits dont j’ai été moi-même témoin, ou que j’ai entendu raconter par des personnes dignes de foi, dans les différens lieux où les circomstances m’ont conduit.

Je donnerai une légere esquisse den la cour des princes, à Turin et à Coblentz ; je rendrai compte des expéditions infructueuses qui les occupaient alors, et qui presque toutes ont manquées au moment de l’exécution, par une fatalité inconcevable, qui semblerait faire croire que les hommes avaient été frappés d’aveuglement et que cette époque fatele était marquée, pour donner au monde une grande et terrible leçon.

Je présenterai ensuite les causes qui ont rendu l’émigration générale, et j’ose dire presque indispensable pour l’homme d’honneur isolé, et souhaitant employer son courage à rétablir le thrône, les trois différentes armées composées de gentilshommes émigrés, la première campagne de cette guerre, et la retraite du Duc de Brunswick ; j’ai cru devoir aussi, ajouter la constitution de la Bretagne, et ses rapports avec la France, cela peut jeter beaucoup de lumière sur l’origine de la guerre des Chouans, et de celle que les Royalistes ont soutenu si long tems dans la Vendée. Je donnerai assi quelques détails sur cette