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c'est plutôt la personne qui le fait, qui se couvre de mépris que celle qui le reçoit.

Je crois ici, devoir ajouter quelques détails sur l’origine et les progrès de la guerre, qui a duré si longtemps dans la Vendée.

On a pu voir le mecontentement général, qui régnait dans la Vendée et les départemens voisins, tant au sujet des nouvelles taxes, l’augmentation des prix de foire et la jalousie des habitans des campagnes qui se voyaient gouvernés et maltraités par ceux des villes.

Ces vexations, ne tarderent pas à désabuser les paysans de cette partie, à qui les novateurs avaient fait accroire que la révolution n’était faite que pour eux, qu’en un mot ils allaient être riches, heureux et libres. Loin de rien appercevoir de pareil et même au contraire voyant d’un coté, leur misere augmenter et de l’autre, les taxes ; ils durant naturellement bientôt penser, à l’ancien état de chose et au gouvernement qui leur accordait protéction, contre les ravages de la mer, ne levait aucunes impositions et les laissait vivre paisibles au milieu de leurs familles, sans les tourmenter, par la milice, la gabelle, la taille, où même les corvées.

Ils jetterait les yeux sur leurs chefs naturels, pour obtenir la justice qui leur était dù : Il était deja trop tard, les gentils-hommes indignés des affronts, qu’il leur fallait essuyer tous les jours, et désirant s’employer dans la restoration de l’ordre et de la monarchie, étaient sortis du