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craintes du peuple et rétablir la tranquillité publique. Le roy repondit, qu’il avait déja comuniqué les raisons du rassemblement des troupes, que lui seul, pouvait juger de leur nécéssité ; qu’il était loin d’avoir aucun doute, sur la pureté de l’intention des membres de l’assemblée dans les circonstances afligeantes, où la capitale se trouvait, mais que leur présence n’y serait d’aucune utilité, pendant qu’elle était nécéssaire pour achever l’affaire importante qui les occupait.

Cette réponse, fut loin de satisfaire les mutins ; Mais étant malheureusement accoutumés, à en recevoir d’aussi vigoureuse et à obtenir leur objet en insistant : elle ne servit, qu’a exciter d’avantage, l’ésprit des forcenés, qui s’appellaient patriotes, et même par sa hauteur, engagea la spéculateurs philosophes, connus sous le nom de modérés, à les joindre dam les resolutions qu’ils prirent à ce sujet. Ils declarerent que Mr. Necker, et les autres ministres qui venaient d’être renvoyés, emportaient leur éstime et leur regrets, qu’alarmé sur les conséquences fatales que la réponse de sa majesté pouraient produire, ils ne cesseraient d’insister sur le renvoi des troupes et l’établissement d’une garde de citoyens ; ils voterait enfin des remèrciemens à Necker, à qui ils envoyerent une copie de leur resolution. Ils rendirent aussi les nouveaux ministres, responsables des malheurs présents, et des conséquences qui pourraient s’en suivre *.


Si ces messieurs eussent eté de bonne foi, il ne leur aurait pas été difficile de tracer les auteurs de ces troubles, mais il était parfaitement convenable de charger les ministres des conséquences.