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salle du tiers, " se joint à vous, pour donner au roi, une marque son dévouement, et à la nation une preuve de son patriotisme."

C’est avec peine que l’on se rapélle, que le roy engagea la noblesse à faire cette démarche, quatre ou cinq jours après avoir décidé le contraire, dans la séance royalle. Ces perpétuelles concéssions de la part de la cour, après les assurances formelles, de résolutions déterminées, avaient accoutumées les novateurs à ne s’en point inquiéter, sùrs qu’en persistant dans leurs demandes, ils les obtiendraient promptement.


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LA REVOLUTION ― LE ROY EST FORCÉ DE PRENDRE LA COCARDE NATIONALE — DISSOLUTION DE LA MONARCHIE.


L’ésprit tumultueux de la capitale, avait obligé le roy, de rassembler des troupes dans les environs, afin d’en contenir les habitans, ou de réprimer leur folies ; il eut bien mieux valu, n’en point faire venir du tout, puisque l’on ne voulait pas en faire usage, et qu’il semble qu’on ne les ait assemblé près de Paris, qu’afin de fournir aux factieux, une occasion favorable de les corrompre.

Le palais royal, était devenu le rendez vous général, d’une foule de misérables, que son Altesse Egalité, avait attiré de toutes les parties du monde ; on voyait là, des orateurs montés sur des chaises, des bancs, des tables, haranguants