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ce que la gelée de la nuit ne rendit pas très-agréable.

Le lendemain, je m’arrangeai avec l’homme de la maison, pour qu’il m’accompagnât à dix milles de chez lui dans la Norvège.

J'aurais bien désiré aller visiter le grand rassemblement de Lapons qui demeurent en été sur les montagnes du voisinage ; ce n’était guères qu’à quatre ou cinq milles de distance, mais ces messieurs délogeaient depuis quinze jours, et j'aurais fort bien pu ne trouver que les montagnes couvertes de neige. Je me remis donc à mon guide qui me conduisit d’abord un quart de mille dans son bateau, en remontant la rivière qui sort du lac Ayen. La navigation est interrompue par une cascade qui coupe la rivière ; nous trouvâmes à cet endroit sa femme, qui était venue par un autre chemin ; elle l’attendait avec un cheval qu’il attela au bateau. L’espace entre les deux lacs est peut-être d’un quart de mille. Voyant le cheval bien accoutumé a cette besogne, je me remis tranquillement dans le bateau, après la première montée, et sans mal-encontre j’arrivai à l’autre lac, où le cheval tira encore le bateau à flot.

Le lac Ayen peut avoir trois milles de long sur un quart ou au plus un demi-mille de large ;