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cependant sans raison, que quelques personnes en Suède croient que l’un peut voir de son sommet le golphe de Bothnie et la mer du Nord, La distance des deux côtés est beaucoup trop considérable. Du côté du golphe il y a en ligne directe à-peu-près trente milles (34 lieues de poste) et de l’autre, jusqu’à l'endroit où la marée cesse de se faire sentir, guères moins de 25 lieues et coupée par des montagnes presque aussi élevées.

La Fonderie de Gustave-berg est assez considérable. On transporte le cuivre par les lacs jusques près de Sundswall, mais il faut souvent débarquer dans les endroits où la navigation est interrompue. En hiver, on le transporte sur les traîneaux tant en Norvège qu’en Suède.

Près de la fonderie il y a un assez gros village. Les habitans élèvent une espèce de chiens-loups, dont le poil est fort long et assez joli, absolument pour leur fourrure. On les tue lorsqu’ils sont venus à leur grandeur, et Chaque peau se vend à-peu-près un rixdaler et demi (7 à 3 francs). Il en faut dix-huit ou dix-neuf pour faire une pelisse.

Le pays n’est point laid, il est assez bien coupé de vallées et de collines, quoique au milieu des montagnes. On n’ÿ cultive guères que de l'orge ; on la coupait alors, quoiqu’elle fût