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du régiment du Jämeteland : on m’aperçut, on me courut après, et l’on n s’engagea à m’arrêter. On voulait encore me faire frukoster, mais c’était la cinquième fois du-jour que je me serais mis à table, et qu’il n’était que onze heures, cela me fut absolument impossible ; force me fut de prendre congé de ces messieurs, qui suivant l’usage du Jãmeteland, voulaient tous m’accompagner.

Le gouvernement a eu l’intention de bâtir une ville sur les bords du lac : il a accordé des privilèges à un certain endroit, et y a fait tracer les rues : je voulus donc aller voir cette nouvelle capitale du Jãmeteland. On la nomme Öster-sund (détroit de l’est). Elle est effectivement située sur le bras le plus à l’es| ; du lac sur lequel on a bâti un beau pont en bois. On voit à Öster-sund le tracé des cinq rues parallèles, que l’on espère devoir s’y bâtir ; tant qu’à présent il n’y a guères dans cette ville qu’une centaine d’habitans ; avec le temps il en viendra davantage. On y voit d’ailleurs quelques bâtimens publics et quelques boutiques déjà établies : il n’y a guères que dix ans qu» les privilèges ont été accordés.

Pour me rendre de-là à l’endroit où je devais aller, je traversai entièrement l’île de Frözon ; elle a un mille de long sur un demi mille de large. Ce ne fut