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lacs au sur-plus, n’existent que parce que le pays n’est pas assez habité. Si la population augmetait, on pourrait les faire disparaître presque tous, comme celui de Fors, par des coupures près des cascades. Je fis un détour assez considérable, pour visiter le prêtre Behn pasteur d’Ovicken. On voit sur le chemin qui y conduit, deux ou trois églises neuves, encore bàties par les soins du feu roi.

Le grain dans cette province, ne se bat pas comme dans l’Ôngermanland ; la manière de le battre est particulière au pays et me semble préférable. Trois rouleaux de bois, sur lesquels il y a des barres placées horizontalement, sont attachés à un timon qui tient à un pivot, au milieu d’une grande chambre ; de l’autre côté, il y a un cheval qui en tournant le pivot, fait passer les rouleaux sur le grain. On fait aussi sécher le foin, en le mettant sur des espèces d’échelles très-larges, et plantées à quinze pieds de terre. Les gerbes de blé, (que dans l’Ôngermanland, ont met sur des échelles pareilles à celles de ce pays pour le foin, mais beaucoup plus hautes) sont ici enfilées à une perche d’une quinzaine de pieds de haut ; de manière que celle qui est la plus près de terre, en est toujours à