Page:Latocnaye - Promenade d un francais en suede et en norvege, 2e part, 1801.djvu/64

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

choses sont en abondance, hors l’argent, dont ils n’ont guères besoin.

J’osai encore une fois remonter dans ma cariole, et je traversai, comme je pus, le seul sentier du pays, assez large pour l’admettre, et qui me ramenait du côté de la grande route. Plusieurs lacs et quelques maisons de paysans récréent la vue un instant dans cette route abominable ; mais cependant c’est bien le pays le plus sauvage de la nature. Après avoir couru le risque de verser, je ne sais combien de fois, ce ne fut pas sans plaisir que je me revis sur la grande route de Frözon. Elle n’est cependant pas des meilleures, mais en comparaison des casse-cous que je venais de traverser, elle me parut superbe.

Ces bois affreux pourraient être cultivés cependant ; il n’ a point de montagnes et les lacs sont très-communs ; le petit nombre de paysans qui ont eu le courage de venir s’y fixer, s’en sont généralement bien trouvés ; mais après de longues années de travail.

Le curé de Bagsiö était mort depuis quelque temps ; madame la prêtresse, sa femme, y était encore et, suivant l'usage de la Suède, ne devait quitter le bénéfice que deux ans après la mort de son mari. » Ah ! » dis-je au bon homme