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de large ; c’esr une belle et vaste pièce d’eau : mais le pays qui l'avoisine, quoique pas sans beauté, est un des plus sauvages que j’aie vu ; il est entouré de bois et toujours de bois de sapins, que l’on voit se prolonger à des distances prodigieuses dans les vallées, sans la moindre apparence d’habitation. On aperçoit autour de ce grand lac, tout au plus quatre ou cinq maisons de paysans qui paraissent aisées, mais il n’y a aucun autre chemin que les eaux du lac pour en approcher ; par-tout ce sont des bois sans fin, ni terme.

J’arrivai enfin vers dix heures «lu soir ; et il me fallut marcher un demi-mille pour me rendre à Stugun, ce que je fis non sans peine et aidé du bras d’un des bateliers, qui portait mon paquet. Après avoir payé ce qui était dû, fajoutai sept à huit shillings de plus, pour la peine qu’ils avaient eue avec moi : je les vis se regarder et se demander entre eux, pourquoi je payais plus qu’il ne fallait ; je n’entendis pas alors le résultat de leur conversation, mais le lendemain, lorsque je demand.ai ce que je devais pour le transport de ma cariole, on me répondit que les bateliers avaient payé ce qu’il fallait.

Le bon paysan chez qui je logeais, avait une maison considérable, dans le genre de celle dont