Page:Latocnaye - Promenade d un francais en suede et en norvege, 2e part, 1801.djvu/43

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Les soins et les bontés que je reçus des maîtres respectables de cette maison, servirent à adoucir mes maux, et le souvenir de ces procédés me sera toujours précieux.

Après une dixaine de jours, je pus me servir de bequilles et six semaines se sont passées, avant que je fusse assez remis, pour continuer mon voyage. L’intérêt que j’avais eu le bonheur d’inspirer, fut pendant ce temps constamment le même, les obligations que j’ai contractées dans cette maison, me sont chères ; et en attendant que quelque occasion se présente d’en montrer ma reconnaissance, que du moins le témoignage public que j’en rends, puisse faire connaître que j’en ai connu le prix !

Pendant le long séjour que j’ai fait dans cette partie, j’ai pu me procurer sur les pays que je voulais parcourir, tous les renseignemens, que j’aurais pu avoir en y allant moi-même, et j’espère que le lecteur n’y perdra pas.

Les Lapons possédaient, il n’y a pas deux cents ans, presque toutes les provinces de l’Ôngermanland et du Jämeteland ; peu-à-peu les Suédois se sont étendus dans le pays, et les autres à qui la vie sédentaire est à charge, se sont retirés plus loin dans les bois. Il en est cependant quelques-uns, qui sont restés, Quoiqu’il y ait sou-