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que les bois y sont communs ; on bâtit en bois un corridor d’environ 250 pieds de long, sur huit de large, outre les deux côtés qui sont en pente, et ont chacun trois pieds. On place la paille de manière que l'épi seul se trouve sous les roues du träsk-vagnar (chariots à battre le bled). Ce chariot est une machine qui a ordinairement vingt-quatre petites roues de deux pieds de diamètre, d’un demi-pouce de large, et tournant les unes dans les autres ; elles sont extrêmement minces à la bande, il en tient souvent six à chaque essieu, quelquefois aussi il n’y en a que quatre de front et alors il y a six essieux. On attèle un cheval à cette machine, et un jeune garçon, assis sur le siège, la conduit jusqu’au bout du corridor ; il détèle alors le cheval, l’attache derrière et recommence sa carrière. A mesure que le chariot passe, les ouvriers ôtent la paille, et mettent de nouvelles gerbes. Lorsque toute l’opération est finie, il suffit de balayer le corridor et d’en tirer le grain.

Il n’est point de maison de paysan (bonde), ou il n’y ait une pareille machine, et souvent sur les côtés du corridor, il y a des espaœs couverts, où l’on place le foin, le bled en paille et les bestiaux. Ce corridor a encore l’avantage d’offrir une promenade assez longue, lorsqu’il