Page:Latocnaye - Promenade d un francais en suede et en norvege, 2e part, 1801.djvu/34

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

et la culture du pays, aussi bien que la richesse des habitans, sont en partie dues à son infatigable activité. Il n’y a point de mine de fer dans cette partie : on est obligé de le tirer des environs de Stockholm ; mais on a bâti plusieurs forges sur les torrens qui tombent des montagnes, afin de profiter des bois qui couvrent le pays.

Le froment vient parfaitement, quoique ce pays soit fort rapproché du pôle ; il faut avoir l’attention de tirer la semence de pays encore plus au nord, si cela se peut ; ainsi le froment qu’on tire de Vasa en Finlande, au fond du golphe de Bothnie, mûrit trois semaines plutôt que celui qui vient de Stockholm. C’est un objet de grande importance, car la gelée vient les nuits, dès le mois d’août ; si elle était un peu forte, tout serait perdu. Les bleds du sud viendraient fort mal pendant plusieurs années, et même il est probable qu’ils ne pourraient s’acclimater. Cet article pourrait servir d’indication aux cultivateurs des pays du sud, je suis convaincu que si l’on semait en France des grains de Vasa, ils mûriraient six semaines plutôt que ceux de ce pays.

La manière de battre le bled dans cette province, lui est particulière, et prouve à l’évidence