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jamais voir cette mine, et c’est à tort ; Si le produit était considérable, on y courrait ; mais encore une fois, que m’importe le produit ? Je me remis en route, à travers les bois qui couvrent le pays, et n’eus guères d’autre désagrément que la pluie à verse ; mais il m'arriva un trait qui caractérise le paysan suédois, loin des routes fréquentées. En faisant sécher mes habits à la dernière poste, avant d’arriver à l’endroit ou je devais coucher, je laissai tomber le sac, dans lequel j’avais l’argent monnayé. Une heure après mon arrivée à Wimerby, un garçon qui était venu avec une autre voiture, me l'a rapporté intact. Il y a peu de pays, où le voyageur laissant à l’auberge deux Ou trois écus en petite monnaye, pût espérer les retrouver.

De Wimerby à Westerwick, le pays est montagneux ; la plus haute montagne cependant, ne m’a pas paru avoir plus de quatre ` ` à cinq cents pieds. Le port de Westerwick est vraiment intéressant ; on y voit du mouvement et de industrie : le commerce y paraît assez florissant. Cette ville est située sur une belle et large baye, qui est coupée en deux vis à vis de la ville par une chaussée et par des ponts ; au milieu de cette chaussée, on voit les ruines d’un château, d’où les deux parties de la baye tiraient leur nom ; l’une