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guères se faire une idée de la fatigue extrême de descendre et de monter plus de sept cents pieds perpendiculaires. Lorsque accablé de fatigue et tout essoufflé, on ne peut se reposer qu’en se collant, sur l’échelle, à une hauteur considérable, on se trouve dans une situation, qui fait presque regretter sa curiosité.

Les procédés pour la séparation des métaux, sont très-simples : la pierre doit d’abord être pilée en poudre, séchée, et ensuite brûlée pour faire évaporer le soufre, et griller le cuivre. On met ce sable ainsi préparé dans un tonneau avec une quantité donnée de vif argent et d’eau. Après que le tonneau a tourné pendant vingt-quatre heures, on tire ]’eau tout doucement avec le sable, l’or s’attache au mercure et va avec lui au fond d’un baquet, préparé pour le recevoir. On distille ensuite ce résidu à petit feu ; le vif argent s’évapore et est reçu dans l’alambic ; l’or reste au fond avec l’argent que l’on sépare ensuite. À chaque amalgamée, il se perd un peu de vif-argent mais en très-petite quantité.

Avec un travail de ce genre, il y a du moins un avantage, c’est que les transports ne sont pas couteux. Un homme met fort aisément dans son gousset, le produit du travail de soixante ouvriers pendant une année. Les voyageurs ne viennent