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difficile d’exploiter une mine, et sur-tout une mine d’or à moins de frais. Le produit cependant n’en approche pas ; on n’a retiré en 1799, que quatre marcs 9/12 lod d’or, à-peu-prés (deux livres quatre onces trois quarts françaises) pour la valeur de 1,002 rixdallers 52 shilling (5,000 liv. tournois).

Les procédés pour extraire l’or sont fort bien entendus, et les travaux de la mine méritent l’attention. Je me suis donné le plaisir de descendre au fond : elle ne forme que peu de branches et d'aucune étendue : on descend presque perpendiculairement, d’échelles en échelles à une profondeur de 117 toises. L’ouverture est assez large et sert aussi à monter le minerai ; on a suivi la veine, qui descend dans une ligne droite, un peu inclinée, de l’ouest à l’est. Le minerai ressemble assez à celui du soufre ; on y trouve de l’argent et du cuivre, mais en petite quantité, et on ne le travaille que pour l’or.

À une profondeur de 50 toises, il y a un corridor assez long, qui aboutit au pied de la montagne ; il sert à faire entrer trois chevaux, deux fois par semaine, pour faire tourner les roues qui enlèvent le minerai. Je sortis par ce corridor et me crus trop heureux de le trouver. A moins d’avoir été sur des échelles pareilles, on ne peut