Page:Latocnaye - Promenade d un francais en suede et en norvege, 2e part, 1801.djvu/302

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

vailler ; on a couvert l’ouverture par quelques planches. Dans le dernier incendie cette église, malgré son isolement, l’a échappé belle ; le feu a pris au petit toit qui couvre l’autel : Heureusement qu’il était séparé par des murailles, du toit principal.

Je partis, pour aller voir la mine d’or d’Adelfors. À quelque distance de la ville, je vis avec plaisir que les habitans étaient beaucoup plus aisés, que dans son voisinage. Les paysans étaient proprement mis et leurs femmes paraissaient même élégantes, et avaient toutes de la mousseline ou de la soye sur la tête. Si les habitans des côtes voulaient se répandre dans l’intérieur du pays, ils y trouveraient sans doute la même aisance, mais il est bien rare qu’aucune le fassent. La population en Suède et sur-tout en Norvège est sur la côte : l’intérieur du pays est très-peu habité.

Jamais mine, ne fut exploitée à si peu de frais, et ne produisit si peu que celle d’Adelfors. Il y a soixante ouvriers qui reçoivent à-peu-près 5 shillings par jour chaque (10°. tournois). Les appointemens du directeur ne montent qu’à : 100 rixdallers, ceux de l’Amalgamateur autant et 80 au Bucolare ; ce qui compris les frais de réparation, monte tous les ans à 3,500 rixdales (à-peu-près 17,000 liv. tournois). On conviendra qu’il est