Page:Latocnaye - Promenade d un francais en suede et en norvege, 2e part, 1801.djvu/300

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

pouvaient pas songer aux malheurs des autres : cependant le maire avait déjà reçu six ou sept mille rixdales (50.000 liv. tournois).

Le château royal, dans lequel la Reine Marguerite de Waldemar fit résoudre l’union des trois royaunum du nord en 1597, existe encore. On y fait remarquer la salle de l’Union, et jusqu’à la chambre à coucher et au lit de la reine. Cet appartement est orné de sculpture et d’ouvrages en mosaïque, assez bons pour le temps où ils ont été faits. Quelques appartemens ont été abymés par une distillerie qu’on y avait établie ; mais le château n’est pas encore prêt à tomber en ruines : il paraît avoir été bâti à différentes fois. Sur une porte on lit J. III. D. G. R. S. 1658 ; ce qui fait voir que Jean III avait bâti cette aile. Le château est dans une enceinte, fortifiée par un double rempart, qui sert de citadelle à la ville de Calmar. Avant la réunion de la province de Scanie à la Suède, cette place était très-importante et était regardée comme la clef du royaume. Les Danois l’ont assiégée souvent, et ont brûlé la ville, qui alors était autour.

Vis-à-vis Calmar, à un mille de distance en mer, est la belle et fertile île d’Öland ; elle a quinze milles de long sur un et demi de large. Elle a autrefois eu ses petits rois, et a encore