Page:Latocnaye - Promenade d un francais en suede et en norvege, 2e part, 1801.djvu/285

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

de monts funéraires, de tribunaux (Ting) et autres monumens. Il y a bien aussi des pierres gravées en caractères runiques. Mais je fus surpris de voir près d’Ystadt un autel tel que ceux qu’on attribue en Irlande aux Druides ; c’est le seul que j'ais vu dans le Nord. La pierre principale n’a guères que sept pieds de long, sur six de large et quatre d’épaisseur ; le réduit en-dessous est formé par cinq pierres latérales, dont trois seulement supportent l’autel. C’est d’autant plus singulier, que la religion des peuples goths était toute autre que celle des Celtes[1].

C’est à Ystadt qu’est le paquebot pour la Poméranie ; l’instant du départ n’est pas bien fixé, il n’y a pas assez de vaisseaux destinés à cet usage ; il n’y en a que trois, et il en faudrait au moins six.

Je fus me présenter à Swanholm, chez M. le baron de Maclean, qui a fait des améliorations considérables sur sa terre. Il a dispersé les habitans de quatre villages qui lui appartenaient, dans des métairies séparées, bâties sur le terrain qu’il a loué aux paysans. Le nombre des habitans depuis cette opération a plus que triplé, et la terre

  1. Cette pierre est sur le bord du chemin entre Ystadt et Skibarp, la dernière poste du côté de Malmöe, mais les habitans ne savent pas qu’elle existe.